Editorial du secrétaire général

10 Mar 24 | Editoriaux

Cher.es adhérent.es, cher.es ami.es,

L’année 2024 est une année olympique les années précédentes le sont déjà pour les SPSTI qui engrangent 50 à 60 millions de bénéfices par an.  En contraste, en conclusion des négociations salariales de branche, Présanse ne nous propose que 2,7 % des minima conventionnels pour 2024 alors que pour l’INSEE la hausse des prix a été de 4,9 % en 2023. Autrement dit, chaque année nous perdons du pouvoir d’achat. Au demeurant, il est regrettable, que malgré les efforts du SNPST, les organisations syndicales n’ont pas été capables  de proposer un front commun.

L’année 2024 sera également une année sportive pour les SPSTI avec la mise en place de la certification et de ses passages obligés (offre socle, cellule PDP notamment). Malheureusement, avec la loi de 2021 et sa mise en place, nous avons trop souvent l’impression (et ce n’est pas qu’une impression) d’une évolution  de plus en plus marquée des SPSTI vers la prestation de service aux entreprises et la sécurisation juridique des employeurs (dans la droite ligne des mesures de simplification de 2014, du rapport Issindou et de la loi El Khomri). La gouvernance patronale des services de santé au travail, avec sa logique financière et juridique, montre encore et toujours ses limites et son incapacité à remplir  à protéger la santé des travailleurs, malgré les efforts quotidiens des professionnels de santé sur le terrain.

On lira avec intérêt, le rapport de la DGT sur l’activité des services de prévention et de santé au travail en 2022 (à voir sur notre site). Il comprend, ce qui est intéressant un point sur l’activité des services autonomes sur lesquels règne une certaine opacité.

 

Les négociations entamées, entre « partenaires sociaux » il y a un an, pour la nouvelle classification des emplois ont connu leur conclusion. Ces négociations se déroulent entre Présanse, qui a obtenu délégation des syndicats patronaux, pour les négociations de la branche santé au travail et les 5 syndicats de salariés représentatifs (CFDT, CGC, CGT, FO, SNPST). Le but était d’intégrer les nouveaux métiers et de valoriser les métiers ayant connu des évolutions importantes. À l’issue de ces travaux, Présanse propose une nouvelle classification et une nouvelle grille avec une augmentation des RMAG (rémunérations minimales annuelles garanties) pour chaque métier.  Toutefois, ces rémunérations minimales restent très en dessous des salaires réels. Autre point dur de la négociation, le statut des IST. Nous n’avons pu obtenir un passage vers le statut cadre pour les IST même si après beaucoup de réticence, la délégation patronale a accepté de mieux valoriser cette profession dont les responsabilités se sont beaucoup accrues. Il faut dire que nos employeurs, comme d’ailleurs la SFST, envisage les délégations comme une suppléance et non comme une coopération et méconnait totalement le rôle propre infirmier. La proposition définitive n’est pas encore connue…. à suivre….

 

À noter sur vos agendas, le congrès du SNPST se tiendra le samedi 23 mars à la FIAP, à Paris. Notre invité sera Serge Volkoff, statisticien et ergonome, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le travail. Il viendra nous parler de son dernier livre : « le travail pressé, pour une écologie du temps de travail ».

La veille, le SNPST organisera pour ses adhérents une journée de formation (consacrée notamment aux négociations salariales annuelles.

 

Il ne reste plus qu’à espérer que l’année a très bien commencé pour vous et qu’elle continuera de même malgré les difficultés de bien exercer nos métiers.